Le proche descendant du cheval du nord |
Proche descendant du cheval du Nord, qui évoluait autrefois dans les zones forestières, l'Estonien, dont les origines remontent au XIème siècle, est une ancienne race de chevaux dont l'histoire est directement liée à celle de l'agriculture en Estonie. Constituant un des deux survivants des races animales du pays, il a peu été sujet aux croisements, ce qui en fait un cheval assez pur par rapport aux autres races de chevaux de l'URSS.
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Auteur | Claudie Quénéhen Ouadah © Reproduction Interdite |
Provenant vraisemblablement de Novgorod en Russie au cours du XIVème siècle et XVème siècle pour assurer les travaux des champs en Estonie où l'agriculture est en plein essor, les chevaux indigènes ancêtre de l'Estonien seront croisés avec des races plus lourdes et plus grandes.
Répandu sur l'ensemble du pays au cours du XIXème siècle, l'Estonien sera peu à peu retranché vers la Mer Baltique et les îles alentours.
C'est en 1856 qu'un Haras, qui est à l'origine du Tori, se lance dans l'élevage de la race en le croisant avec des Carrossiers et divers chevaux de selle. Il faudra attendre plus de 60 ans pour que le Stud-book soit créé en 1921 sous le nom de l'« Estonien Natif ». Au cours de la même année et jusqu'en 1937, l'Estonien sera croisé avec 13 étalons Finlandais, ce qui a très peu influencé la taille et la morphologie générale de la race, en effet, ses mensurations demeureront presque inchangées entre 1921 et 1997.
Comme beaucoup de races de chevaux de trait, la généralisation de la motorisation provoquera un fort déclin de l'effectif, qui sera aggravé par la Seconde Guerre mondiale (de 1939 à 1945), ainsi à la fin du XXème siècle le nombre d'individus sera d'environ 500 au lieu de 12000. On considère que l'influence qu'ont eue les croisements avec le Fjord et le Finlandais est également une des causes de cette diminution.
Presque éteint, avec quelques survivants sur les îles de Saaremaa, Hiiumaa et Muhu, il doit la conservation de son capital génétique, pendant la période soviétique (de 1917 à 1953), à quelques Haras du pays. Au cours des années 1970 à 1980, les chevaux rescapés seront croisés avec l'Arabe, sous l'autorité de l'URSS.
C'est grâce à une société d'éleveurs, créée au cours de l'année 1992, que l'Estonien connaîtra un nouveau souffle. La race sera l'objet, entre 1996 et 2003, d'une évaluation, période pendant laquelle l'association pour la préserver sera créée au cours de l'année 2000.
Devenu rare, il a été défini comme une des races les plus menacées du monde. Au recensement de 2007 son effectif était estimé à environ 650 individus.
Afin de mieux faire connaître la race, l'Estonien a été présenté au salon international de Saint Pétersbourg en mai 2014.
La couleur de sa robe est généralement baie, alezane, noire ou grise, mais elle peut dans de rares cas être rouanne ou souris sous l'effet de gène Dun. Les pommelures, provoquée par le gène Silver, sont particulièrement populaires auprès des éleveurs.
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Auteur | Claudie Quénéhen Ouadah © Reproduction Interdite |
Sa tête, qui peut être grossière, est bien proportionnée avec un front est large, son encolure courte à moyenne est bien charnue, son garrot large est peu sorti, son rein est musclé, sa croupe de longueur moyenne est d'inclinaison normale, sa large poitrine est très profonde, ses membres courts sont fermes et ses sabots sont particulièrement solides.
Même si les jeunes chevaux de la race peuvent être mis au travail autour de l'âge de 3 ans, l'Estonien à une maturité plutôt lente, sans doute à cause des dommages provoqué par la consanguinité devenue préoccupante, et ceci parce que le nombre de reproducteurs disponibles est faible.
Il possède une longévité hors du commun et un tempérament très agréable.
Similaire au Zemaitukai, l'Estonien serait très résistant aux maladies.
La race est principalement élevée sur les îles estoniennes, à Saaremaa et à Hiiumaa, dans l'Oblast de Novgorod, sur la côte ouest de l'Estonie. Depuis le début des années 1990, les chevaux indigènes estoniens ont été transférés sur le continent estonien. Le nombre de chevaux a augmenté depuis 1995. Elle est essentiellement nourrie avec du fourrage et de la pâture, mais le mode d'alimentation n'est pas vérifiable. Il est également présent en Russie dans l'Oblast de Novgorodskaya.
Généralement voué à la traction, l'Estonien peut être utilisé pour l'apprentissage de l'équitation, le tourisme équestre, le trait léger et quelques petits travaux agricoles.
Grâce à ces qualités indéniables, la race est également employée pour être croisée avec des poneys, ou certaines autres races comme l'Ob, aujourd'hui éteint, le Viatka et le Hackney. Il a aussi joué un rôle dans le développement du Trait Estonien avec un autre cheval de trait qui est l'Ardennais. Afin de reconstituer le cheval d'Öland, race de nos jours éteinte, 25 individus ont été envoyé en Suède au cours de l'année 2005.
AuteurPage | https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Les_races_chevalines_BHL22833187.jpg | |
Image | https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/08/Les_races_chevalines_BHL22833187.jpg | |
Auteur | Bunin N. - Imprimerie Lemercier et Cie Domaine public |
Au cours de son évolution, ces quelques 9 dates ont marqué l'histoire de l'Estonien.
Il y a 5 relevés disponibles pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous. Le relevé le plus faible affiche un résultat de 100 sujets pour l'année 1998, tandis que le plus grand est de 1 000 individus en 1980.
1980 | 1 000 |
1994 | 500 |
1996 | 224 |
1998 | 100 |
2007 | 600 |
Il y a 4 relevés disponibles pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous. Le relevé le plus faible affiche un résultat de 16 sujets pour l'année 1994, tandis que le plus grand est de 57 individus en 2007.
1994 | 16 |
1996 | 19 |
1998 | 19 |
2007 | 57 |
Il y a 4 relevés disponibles pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous. Le relevé le plus faible affiche un résultat de 140 sujets pour l'année 1994, tandis que le plus grand est de 522 individus en 2007.
1994 | 140 |
1996 | 205 |
1998 | 250 |
2007 | 522 |
Il y a 3 relevés disponibles pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous. Le relevé le plus faible affiche un résultat de 171 sujets pour l'année 1996, tandis que le plus grand est de 452 individus en 2007.
1996 | 171 |
1998 | 246 |
2007 | 452 |
Il y a 3 relevés disponibles pour cette section, dont vous trouverez le détail ci-dessous. Le relevé le plus faible affiche un résultat de 80 sujets pour l'année 1980, tandis que le plus grand est de 100 individus en 2007.
1980 | 80 |
1996 | 85 |
2007 | 100 |
Estonie Un pays qui a la densité la plus faible de chevaux par habitant en europe |
Eesti Hobuse Kaitse Un organisme de gestion de l'Estonien en Estonie |
Toutes les races du monde - Édition Delachaux et Niestlé 2014 - Par Élise Rousseau et Yann Le Bris - 543 pages - Page 212 | |
Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding - Édition 2002 - 2016 - 380 pages - 1107 - Par Valérie Porter - Page 464 | |
International Encyclopedia of Horse Breeds - Édition 1986 - 2007 - Par University of Oklahoma Press - 486 pages - Page 178, 179 | |
Wikipédia - Wikimedia Foundation Inc. - Encyclopédie libre - Site internet https://fr.wikipedia.org/wiki/Estonien_(cheval) | |
http://www.esthorse.ee | |
http://www.estonianhorse.com | |
Breeds of Livestock - Oklahoma State University - Department of Animal Science - http://afs.okstate.edu - Site internet http://afs.okstate.edu/breeds/horses/estoniannative/index.html | |
GeoNames - Base de données géographiques - https://www.geonames.org - Site internet https://www.geonames.org/countries/EE/estonia.html | |
Système d'Information sur la Diversité des Animaux Domestiques - DAD-IS FAO - http://www.fao.org - Enquête sur les races de la FAO | |
European Farm Animal Biodiversity Information System (EFABIS) - Source de données européennes sur les races - FabisNet - Source de données européennes DAD-IS |